Regroupés sur le parking du camping de Villegusien, 32 marcheurs s’équipent selon le principe des multicouches. Par une température avoisinant le zéro degré et avec un  brouillard givrant, il convient  d’optimiser la protection contre le froid.

Quatre villages sont situés sur notre itinéraire : Villegusien, Saint-Michel, Prangey, Vêvres-sous Prangey. Le circuit franchit deux sommets avoisinant les 400 mètres d’altitude, côtoie la rivière Vingeanne et  suit la berge sud du lac de Villegusien.  Il dévoile tout au long du chemin un beau patrimoine architectural.   

A Villegusien, le lac atteint 9,70 mètres de profondeur au niveau de la digue. Cette partie plus profonde est le domaine des pêcheurs et des passionnés d’activités nautiques. Le plan d’eau bien aménagé permet de développer des activités de loisirs telles que la baignade, la voile, la pêche, l’observation d’oiseaux, la découverte de la flore et bien entendu la randonnée. C’est plus particulièrement cette dernière activité que nous sommes venus pratiquer aujourd’hui dans ce secteur. Il est apprécié par les ornithologues qui viennent observer les migrations et le séjour de nombreuses espèces d’oiseau grâce au circuit de découverte et à l’observatoire. Le sentier touristique qui ceinture le lac est doté de bornes thématiques qui  permettent d’informer et de répondre aux interrogations des plus curieux…

Nous prenons la direction de Saint-Michel. Le village bâti sur RD 74, se distingue par la maison seigneuriale construite au XVe  Siècle pour l’évêque de Langres. Flanquée de deux tours elle était autrefois entourée de fossés. Le village abrite également l’église St-Michel construite en 1818.

On prend de l’altitude pour franchir une première colline… Et, on bascule de l’autre côté. A nos pied Prangey, arrosé par un affluent de la Vingeanne.. Le château de Prangey garde fière allure. Entouré de douves profondes, il est le fleuron du village. Au XVIème siècle, il fut propriété de Saulx-Tavannes, Maréchal de France. Son parc est en partie détruit. On dit qu’il avait été dessiné par Le Nôtre, créateur des jardins de Versailles. Avec sa porterie du XIXème siècle défendue par deux énormes tours, ses grilles en fer forgé, ses façades et toitures il garde fière allure.

Il faut franchir un éperon rocheux pour rejoindre le hameau de Vêvres-sous-Prangey, dépendance de Prangey. La côte est raide, et la descente qui suit n’est pas des moindre. A l’entrée nord-est du hameau, hors de notre circuit, la croix du XXVIème siècle est inscrite sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 16 juin 1926.

Nous longeons la rivière Vingeanne. C’est là  qu’elle débouche et se répand dans le lac artificiel du même nom. Elle commence à assumer le rôle imposé par les hommes au siècle dernier : réguler le versant Saône du canal. Pour terminer en beauté nous longeons le lac. Dommage que le sentier est été si boueux !!! La digue qui supporte la D274 délimite une baie peu profonde. C’est là que la nature est la plus sauvage. C’est là aussi qu’évoluent canards, poules d’eau, hérons et autres habitants. Le paysage est très variable selon la saison et le niveau de l’eau. Quand le niveau est haut en hiver, l’eau envahi les sous-bois. Les roseaux se donnent des couleurs de savane africaine. Quand le niveau est bas en été, la Vingeanne serpente dans un marécage. Le réservoir détient la plus longue digue des 4 lacs avec 1254 m de long, érigée en 1906,  pour barrer la vallée à Villegusien. En période de plus hautes eaux, il permet la retenue de 8 700 000 de m3 d’eau sur une surface le 199 ha.

A P

PHOTOS PASCAL et NOËL