Trente marcheurs se rassemblent par un temps automnal très agréable place de l’église Saint Didier, du XIIIème siècle. L’ensemble église, mairie, monument aux mort et fontaine sont du plus bel effet architectural.

Dominant la vallée de la Mouche, Courcelles-en-Montagne se perche dans le « toit de la Haute-Marne. Le territoire qui culmine à 435 mètres a été morcelé par la construction de l’autoroute qui a permis de mettre à jour des tumuli (sépultures très anciennes) aujourd’hui protégés.

Notre déambulation dans le village nous permet d’appréhender l’usage de la pierre dans le bâti ancien et d’entrevoir de belles reprises de maçonnerie dans les maisons qui ont été rénovées. Sur le mur d’une ancienne maison, on observe des trous réguliers. Ce sont les emplacements des montants d’échafaudages qui ont servi à l’édification. Les anciens murs qui font 60 à 80cm étaient autrefois construits en empilant des moellons de pierre calcaire les uns sur les autres. Ils étaient conçus pour soutenir une énorme charpente de chêne destinée à recevoir un toit de laves pesant la bagatelle de quelque centaines de kg au m2.

Le Bois Lessus, nous attend pour un « bain de nature » de 13,5 Kms. Nous nous élançons d’un pas vif et déterminé sur un bout de route. En chemin, plus en prend de la hauteur et plus on voit de loin. La ville de Langres, sur son promontoire, émerge à l’horizon. Elle donne une identité propre au paysage carte postale qui se dévoile devant nous. L’autoroute qui seing le territoire en deux est audible. Dans l’immensité de la campagne, les parcs éoliens se démarquent sur la ligne d’horizon. Toutes ses infrastructures modernes ne laissent personne indifférent mais elles semblent être désormais acceptées par la population.

Après ce détour dans la campagne, nous nous engouffrons dans les profondeurs du Bois. La forêt est parsemée de multiples sentiers. Sous les futaies centenaires, le silence qui émane de la nature est apaisant. Chacun respire à plein poumon un air frais revigorant.

Dans les sous bois, nous identifions, (avec Raymond à la recherche d’un bois pour faire des manches), le cornouiller mâle ou bois de fer, un arbrisseau de 2-6 mètres. Bon indicateur du sol calcaire, il est abondant dans les taillis et sur les lisières forestières.Très prisé par l’industrie du bois il y 50 ans, dès 4 cm de diamètre, il trouvait un débouché très intéressant dans la fabrication des manches d’outils et barreaux d’échelles : bois blanc rosé, à la fois dur, très résistant, se polissant très bien et ne donnant pas d’échardes ; emploi aussi en tournerie. 

Le passage dans les anciennes carrières de sable à la jonction de 3 finages : Courcelles, Voisines et St Ciergues a apporté un peu de piment à la randonnée. La méthode du pas chassé dans la descente nous à permis de garder un équilibre précaire.

Ce parcours ensoleillé et vallonné possédait tout  pour nous procurer beaucoup de plaisirs. Nous avons dégusté dans la bonne humeur et sans modération l’agréable « bouffée de nature » qui nous était offerte aujourd’hui.

A.P.

PHOTOS NOËL et PASCAL