19 randonneurs se rassemblent à Ternat. Les quelques nuages noir dans le ciel de l’après-midi n’entament pas le moral des marcheurs venus découvrir un petit village typique du plateau de Langres et les sentiers sauvages environnantes.

Nous quittons Ternat par une grimpette  pour rejoindre Bugnières. Sur les hauteurs du plateau, on s’enfonce dans les « Grands Bois ». En  cette saison hivernale, l’humidité ambiante rend le sol glissant.

Nous franchissons l »antique voie romaine reliant Langres à Sens et Orléans. La levée de terre rectiligne qui matérialise son tracé est encore perceptible dans les champs. Elle traverse le territoire de Bugnières de part en part.

Nous arrivons au hameau de Beauvoisin. A proximité, une salle souterraine mesure 24,35 m de long sur 13,50 m de large. Quelques personnes du groupe ont eu la primeur de la visiter avec un guide local. Elle est soutenue par 14 piliers. Construite en maçonnerie elle est dotée de trois nefs reliées par huit voûtes. Elle demeure une énigme pour les historiens. Accessible par un souterrain long de 230 m, enfoui à 40 cm sous la surface du sol, l’Office de tourisme d’Arc-en-Barrois organise des visites spécifiques de cet ensemble sous-terrain.

Dans l’antiquité, la forêt a été défrichée pour laisser  place à Bugnières 

A l’origine le hameau était formé d’une vingtaine de huttes en bois groupées autour d’une chapelle isolée au milieu de la forêt d’Arc-en-Barois.

Le village se dresse au beau milieu d’une grande clairière cultivée.  La pierre calcaire de son sous-sol, facile à tailler et qui résiste au gel, a fait la célébrité du bourg. Ses carrières ont été exploitées dès le XIIIème siècle par les templiers de Mormant, puis par la main d’œuvre locale. Après les dégâts de la seconde guerre mondiale l’activité des carriers a été intense pour reconstruire. Trois carrières produisaient sans discontinuer. On retrouve cette pierre dans les murs de nombreuses habitations les églises aux alentours.

Sur le chemin du retour nous retrouvons l’environnement forestier avec des passages humides. La fréquentation des usagers en véhicules motorisés n’arrange pas la situation. En fin de parcours la bruine commence à tomber et  la brume envahit doucement le vallon de Ternat.

De cette randonnée dans une ambiance détendue les participants  ne garderont que des bons souvenirs.

A. P.

PHOTOS PASCAL