Nous approchons du mois de novembre et de sa traditionnelle dégustation du beaujolais nouveau. Cette année, un vilain virus a décidé de nous pourrir la vie, et nous pouvons dire hélas qu’à ce jour, le confinement nouveau est arrivé. Avec ses contraintes et ses restrictions de liberté dès demain, nous avons décidé de profiter à pleins poumons de notre ultime sortie nordique hebdomadaire.

Pour nous changer les idées et varier les plaisirs, nous aurions pu former une équipe de foot… mixte bien sûr ! Reste à savoir qui, parmi les 11, aurait été désigné gardien de but, attaquant ou défenseur.

Mais aujourd’hui, il y a la façade que nous affichons et nos sentiments intérieurs qui se bousculent et se contredisent. Au fond de nous, il ne faut pas se le cacher, une certaine morosité est bien présente, même si nous essayons de la chasser en manifestant notre bonne humeur habituelle.

Demain sera un autre jour, forcément un peu plus triste qu’aujourd’hui puisque nous n’avons plus la perspective de nous retrouver d’une marche à l’autre.

Forcément nos forêts vont nous manquer. D’abord tous ces bonheurs visuels que nous ressentons en toute saison. Puis les odeurs d’humus, de noix, de sève d’arbres fraîchement coupés par les forestiers. Enfin les sensations que nous éprouvons à fouler les différents sols avec nos godillots.

Les arbres, encore chatoyants il y a quelques jours, se mettent soudainement à perdre leurs feuilles en abondance à chaque coup de vent. Nous avons alors l’impression que ces tourbillons de feuilles sonnent le glas de nos sorties, indiquant qu’il est temps pour nous de quitter la forêt pour qu’elle retrouve la quiétude des mois hivernaux.

Puisqu’il faut nous quitter provisoirement, nous allons répondre aux exigences qui nous sont imposées, mais ce sera pour mieux nous retrouver… un jour. Une certitude demeure : lors du déconfinement, nous reviendrons avec la même motivation.

Prenez soin de vous et de vos proches.

FW